mardi 28 décembre 2010

Jardinage à la cantine

Le midi, je mange au travail. Comme ça, vu que j'apporte ma bouffe, je sais ce que je mange et c'est moi cher.

Déjà, je me tape des remarques de temps en temps, parce que je mange bio.

Mais aujourd'hui, c'était le pompon quand j'ai eu le malheur de verser mes raviolis bios en dehors de l'emballage en plastique directement dans une assiette et, ensuite, de mettre le tout au micro-ondes (c'est déjà pas souvent que j'apporte un plat préparé...):

Une collègue : "He!, faut pas verser le contenu du sachet dans l'assiette. Faut juste ouvrir le sachet et le chauffer directement dans le micro-ondes!!!"

Je sens bien qu'ils me prennent pour une handicapée du plat préparé...

Moi : "Bah oui mais non. Le plastique passe dans la bouffe donc, je préfère faire comme ça".

Une autre collègue : "AAAAAAH! Mais c'est dégoûtant, tout ce que les autres mangent alors ça va dans ton assiette!"

Moi : "Oui, enfin le problème, c'est pas la bouffe des autres, c'est le plastique. Je m'esquinte pas à acheter des trucs bios si c'est pour les mélanger à du plastique..."

Toujours la même collègue : "Ouais... "

Moi : "si, si, le plastique des barquettes, même prévu à cet effet, passe dans la bouffe, surtout si tu mets le tout au micro-ondes. ça vous dit rien le problème du bisphénol A dans les biberons?"

Elles, en chœur : "nan."

Moi : "et bien c'est un produit hautement toxique, et potentiellement cancérigène, qu'on utilisait pour fabriquer les biberons en plastique et qui va être interdit en France, alors que ça fait déjà des lustres que c'est interdit aux USA et au Canada"

Encore et toujours la même : "Ouais, mais bon, on l'a tous dans notre corps le germe du cancer. Et même que moi, j'ai eu des infiltrations et que, si ça s'trouve, je vais avoir le cancer du dos qui va germer. Alors, ça ou aut'chose.."

Promis, si ça arrive, je ferai des photos de ma collègue et sa plante verte qui lui sortira des lombaires. Avec un peu de bol, ça lui fera une queue.

mercredi 22 décembre 2010

Les gentils et les méchants ne sont pas toujours ceux qu'on croit

J'ai évoqué en long en large et en travers le travail d'hôtesse d'accueil, que ce soit dans les administrations ou ailleurs. Mais je crois qu'une des expériences les plus désagréables qui me soit arrivée vient juste de m'arriver, justement.

Me voici donc en poste, un WE, sur l'accueil de mon lieu de travail. Je ne suis pas moi-même à l'encaissement. J'ai autre chose à faire voyez-vous. Ceci dit, je surveille d'un œil comment ça se passe. Normal, c'est elle qui est en caisse. Je veille donc au grain.

Et là, parmi les visiteurs, une tête connue. Une tête à la tête d'une petite bande d'amis en goguette, avec enfants très fraichement sortie de l'antre maternelle et autres, un peu plus âgés.

Moi je les connais, eux pas. Moi je connais bien leurs parents en fait, pour qui j'ai beaucoup d'affection. Et les mêmes parents m'ont parlé plusieurs fois avec fierté de leurs enfants.

Ils se pointent à la caisse. S'apprêtent à prendre un billet. Et là, le temps que je me lève, que j'aille me présenter, voir que je leur propose de les faire entrer gracieusement (oui, je sais, chacun ses avantages...), ça part en sucette.

Et contre toute attente, ce n'est pas elle qui fait du scandale. Ce sont eux qui se montrent odieux avec l'hôtesse de caisse. ça va pas assez vite, le règlement part en vrille (pas le bon tarif, ils changent de mode de paiement en cours de route, puis ils n'ont pas les justificatifs, puis ils râlent parce que tout n'est pas accessible...). Ils se montrent impatients, méprisants et même agressifs.

Je ne me fais pas connaitre. J'arrondis les angles. J'explique. Ils entrent dans la structure en râlant. Les yeux au ciel.

Et j'ai honte.

Honte pour eux. Pour ces trentenaires, jeunes médecins, bobos.

Décidément, ce métier me réserve encore des surprises...

dimanche 19 décembre 2010

Lutte reptilienne

Je vous pose le contexte.

J'ai RDV. Je sonne à l'interphone. La secrétaire m'ouvre.
J'entre dans un vaste hall d'immeuble, avec des plante vertes et des miroirs.
Jusque là tout va bien.

Je pousse la double porte intérieure et je suis au rez-de-chaussée. Je cherche la porte du cabinet.
Je n'ai pas besoin de chercher bien longtemps, même si le couloir est long.
Parce qu'il y a l'odeur.

Reconnaissable entre mille.

Et plus je m'approche de la porte, et plus elle est forte.
J'ai froid et je transpire. Je ralentis malgré moi. Je m'arrête à 3 mètres de la porte, tétanisée, et brusquement, je n'ai plus qu'une idée : fuir.

Je lutte. Je fais un pas en direction de la porte. Mon cerveau reptilien essaye de stopper ma progression, me souffle qu'après tout, ça fait 6 ans que je n'y suis pas allée, un an de plus ou de moins, qu'est ce que ça peut faire?

Je ne cède pas.
Je m'arrête juste devant la porte.
Je prends une grande inspiration.
je sonne et je rentre.


Chez le dentiste.

jeudi 16 décembre 2010

Call me noel's perfection

Aaaaaaaah, la satisfaction d'une journée rondement menée...

La preuve :
- achat de tous les cadeaux de noël : OK
- achat papier cadeau, bolduc etc... : OK
- emballage des cadeaux de noël : OK
- trouver une cachette pour les cadeaux de noël : OK
- Respect du budget fixé : OK

Et le tout en une journée! Pour moi, pas besoin de cadeau, l'autosatisfaction et la sensation d'être parfaite me suffit.
Je suis habitée par Bree Van Der Kamp et j'adore ça.
Demain, au programme, grand ménage!

mercredi 15 décembre 2010

Après les hommes, après la mort

Mon hanneton : "Dis maman, après le temps des hommes, ce sera le temps de quoi?"

Moi : "Comment ça?"

Elle : " Bah oui, quand il n'y aura plus d'hommes, ça sera le temps de quels animaux?"

Je pourrais me dire, si j'étais pessimiste, qu'elle sent déjà que son espèce va la perdre, cette bataille contre elle-même. Qu'on va disparaitre quoi. Tous.

Ceci dit, elle évolue dans ses questionnements cette petite.

Si, si.

Disons qu'elle change d'échelle. Parce que, je sais plus si je vous l'ai dit, mais la dernière question du genre c'était :

Elle : "Bon. J'ai bien compris. Quand on meurt, on perd sa peau. Il reste les os qu'on met dans une boite dans la terre. Mais est ce qu'on garde ses cheveux?"

OK, on meurt, on disparait toussa toussa, mais faut pas perdre de vue l'essentiel quand même!

lundi 13 décembre 2010

Maé la toute grande

Et voilà!

Mon petit poulet sorti à la vitesse de la lumière a déjà 1 an.


mercredi 8 décembre 2010

Prémonitoire

On serait partis de la maison. On aurait quand même gardé la maison où un poêle à bois, un escalier, un plancher et des velux seraient installés. On louerait cette maison à des amis. On serait retournés vivre bord de la mer.

C'est rigolo, quand vot' copine vous appelle pour vous dire qu'elle a rêvé ça cette nuit, alors que vous vous rendez à un RDV pour savoir si oui ou non, vous allez répondre à une offre d'emploi qui nécessiterait que :

vous changiez de département,
vous gardiez la maison achetée l'année dernière (que vous mettrez en location pour une histoire de prêt à taux zéro),
que vous deviez quand même, au minimum aménager l'étage et installer un bon chauffage pour pouvoir la louer,
et la louer plutôt à des gens de confiance.

Alors, Anna, t'es contente de toi? Parce qu'avant que t'appelles, j'avais décidé de ne pas postuler. Bah maintenant j'ai changé d'avis...


PRÉPARES TES VALISES!